RB JEROME BEL
spectacles > the show must go on > presse > 10.2000 - die welt

[…] Pourtant, « The show must go on ! », comme le réclame Jérôme Bel dans sa performance, qui balance entre le happening d’une part et la leçon d’auto-représentation de disciples de Big-Brother d’autre part. Après quatre représentations seulement,, ce qui se passe sur scène s’est largement détaché de ce qui se déroule parmi les spectateurs. La véritable dramaturgie a lieu dans la salle. Tous les soirs, des spectateurs se mettent à danser dans la salle ou grimpent sur scène pour s’y démener.

Dès la première, le spectacle a très clairement scindé partisans et adversaires en deux camps ennemis. « Pièce de merde » et « Camelote », criaient les uns, en exigeant de Stromberg qu’il leur rembourse leur argent, tandis que les autres reprenaient fidèlement en chœur toutes les chansons pop des dernières décennies qu’un DJ faisait entendre avec une prévenance foncière et agaçante. Cela seul met déjà sacrément de belle humeur. En plus, les acteurs-danseurs jouent les animateurs pour camps de loisirs et font comme si, face aux spectateurs, ils étaient assis devant les caméras de Big-Brother.

Soit dit entre nous : il y avait évidemment un troisième groupe, ceux qui étaient simplement enchantés par le non-show de Jérôme Bel, sans se mettre à nu pourtant de façon exhibitionniste. On les a sans doute peu remarqués. Le mieux aurait été de ne présenter qu’une seule fois la performance futée de Jérôme Bel. Comme bouquet final d’un feu d’artifice par ailleurs relativement fatigué […]

Monika Nellissen 06.10.2000