Quatre personnes qui présentent un one-man-show ? Avec Jérôme Bel, point n’est besoin de s’embarrasser de scrupules si les choses ne se passent pas correctement. Le danseur et chorégraphe français mettait en scène jeudi soir, au Théâtre Métropolis, un casse-tête délicieusement intelligent autour de l’identité.
Au début, tout est encore clair : le premier interprète, les yeux ronds derrière ses lunettes est sensé être Jérôme Bel. Le second, en vêtements de tennis et en pleine séance d’entraînement (qui met en péril les dents des spectateurs), se donne pour André Agassi. Le troisième, avec sa fameuse interrogation «To be or not to be », prétend être Hamlet, et pour finir la femme, qui danse de façon si fascinante dans sa chemise de nuit, se nomme Susanne Linke. […] Il y a tout à coup plusieurs Susanne Linke, même si ce sont à vrai dire des hommes qui dansent en chemise de nuit blanche. La dissolution ne cesse de progresser plus avant, les costumes sont échangés et bientôt les spectateurs ne savent plus qu’une chose, «qui ne joue pas» qui. A la fin, les quatre interprètes se réduisent à de purs symboles, et il ne reste plus, du petit cosmos qu’une personnalité humaine, que des particules, que l’on prend pour le tout, quoiqu’elles n’agissent ni ne parlent.
Le dernier travail de Jérôme Bel (encore « in progress » pour l’instant et confronté pour la première fois au public à Salzbourg) est infiltré de bout en bout d’un esprit plein de charme, il met en branle les neurones et réjouit un public en éveil.
Au début, tout est encore clair : le premier interprète, les yeux ronds derrière ses lunettes est sensé être Jérôme Bel. Le second, en vêtements de tennis et en pleine séance d’entraînement (qui met en péril les dents des spectateurs), se donne pour André Agassi. Le troisième, avec sa fameuse interrogation «To be or not to be », prétend être Hamlet, et pour finir la femme, qui danse de façon si fascinante dans sa chemise de nuit, se nomme Susanne Linke. […] Il y a tout à coup plusieurs Susanne Linke, même si ce sont à vrai dire des hommes qui dansent en chemise de nuit blanche. La dissolution ne cesse de progresser plus avant, les costumes sont échangés et bientôt les spectateurs ne savent plus qu’une chose, «qui ne joue pas» qui. A la fin, les quatre interprètes se réduisent à de purs symboles, et il ne reste plus, du petit cosmos qu’une personnalité humaine, que des particules, que l’on prend pour le tout, quoiqu’elles n’agissent ni ne parlent.
Le dernier travail de Jérôme Bel (encore « in progress » pour l’instant et confronté pour la première fois au public à Salzbourg) est infiltré de bout en bout d’un esprit plein de charme, il met en branle les neurones et réjouit un public en éveil.