RB JEROME BEL
spectacles > jérôme bel > presse > 02.1996 - art press
[…] La déviance, nous pouvions la retrouver aussi dans le spectacle, oublieux de toute référence culturelle, de Jérôme Bel, donné au Théâtre de la Bastille : des corps nus de tous âges délivraient avec ironie, tendresse ou cruauté des appels timides. Non plus le cri de jadis, mais le murmure et l’écriture qui égratignait le mur du fond de scène. Ainsi se constituait un espace qui, à l’écart d’un monde « armé » osait dire sa fragilité. La déviance vise toujours la faille, si minime soit-elle. Lorsque nous quittions la salle, habités par le charme discret d ‘un objet déviant, objet nouveau à l’heure des clichés planétairement régnants, les mots de Descartes nous revenaient à l’esprit.