titre : Cour d'honneur (2013)
conception et mise en scène : Jérôme Bel
assisté de : Maxime Kurvers
avec les spectateurs : Virginie Andreu, Elena Borghese, Vassia Chavaroche, Pascal Hamant, Daniel Le Beuan, Yves Leopold, Bernard Lescure, Adrien Mariani, Anna Mazzia, Jacqueline Micoud, Alix Nelva, Jérôme Piron, Monique Rivoli, Marie Zicari et les interprètes : Isabelle Huppert, Samuel Lefeuvre, Antoine Le Ménestrel, Agnès Sourdillon, Maciej Stuhr, Oscar Van Rompay
extraits des textes : Médée d'Euripide, traduction française Myrto Gondicas et Pierre Judet de la Combe, Le Prince de Hombourg d'Heinrich von Kleist, traduction française Jean Curtis, Les Bienveillantes de Jonathan Littell, traduction polonaise Katarzyna Kaminska-Maurugeon, L'École des femmes de Molière
musique : Philipoctus De Caserta (Codex Chantilly), Scott Gibbons, Wolfgang Amadeus Mozart, Richard Wagner
remerciements à : Didier Bezace / Théâtre de la Commune, Reinout Bussemaker, Romeo Castellucci, Cidalia da Costa, Anne Teresa De Keersmaeker, Pierre Fontes, Jean-Louis Mailles, Maison Jean Vilar, Christoph Marthaler, Marie-Josée Mas, Benoît Minvielle, Jean-Noël Obert, Colm O'Callaghan, Alice Pialoux, Alain Platel, Rosas, Björn Schmelzer – Graindelavoix, Johan Simons / NT Gent, Malgorzata Szczesniak, Nara Trochel, Lies van Assche, Anna Viebrock, Nina von Mechow, Krzysztof Warlikowski, Christophe Wavelet, Lina Zohair
production : Festival d'Avignon
coproduction : France Télévisions, R.B. Jérôme Bel (Paris)
R.B. Jérôme Bel reçoit le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France - Ministère de la Culture et de la Communication, de l'Institut Français - Ministère des Affaires Etrangères - pour ses tournées à l’étranger et de l'ONDA - Office National de Diffusion Artistique - pour ses tournées en France
site internet : www.jeromebel.fr
Jérôme Bel voulait faire depuis longtemps un spectacle sur la mémoire d'un théâtre, sur la mémoire des spectacles qui y auraient été présentés. On sait que des spectacles, de la représentation spectaculaire proprement dite, il ne reste rien, sinon dans la mémoire des spectateurs qui ont assisté aux représentations. Car c'est justement la nature même du spectacle vivant que de mourir, de disparaître. Ce qui fait à la fois sa grandeur et sa faiblesse. C'est en pensant à la Cour d'honneur du Palais des papes, sans doute l'un des lieux les plus symboliques du théâtre en France, qu'il imagina une solution : un spectacle mettant en scène des spectateurs qui racontent eux-mêmes leurs souvenirs de ce lieu et des spectacles qu'ils y ont vus. Les spectateurs invités à participer à ce projet sont des amateurs de théâtre, ou pas. Ils ont entre onze et soixante-dix ans ; ils sont étudiant, professeur, graphiste ou infirmière ; ils habitent à Vichy, Avignon, Paris ou Clermont-Ferrand. Chacun à leur manière, ils témoignent de leurs expériences de spectateurs, bonnes ou mauvaises. Les enjeux de cette création sont donc d'essayer de quantifier la réception des spectacles par les spectateurs, de mesurer l'influence de l'art sur leur vie. Dans la Cour d'honneur donc. Car il fallait donner au spectateur la place qu'il méritait : la place d'honneur.