Tout cela peut sembler convenu et ennuyeux, mais « Pichet Klunchun and myself » est la surprise du Melbourne International Arts Festival. Ce spectacle est totalement hilarant. Je craignais que ce dialogue entre le danseur classique thaïlandais Klunchun et le chorégraphe de danse moderne français Jérôme Bel perde de sa signification initiale.

Mais les mondes de la danse et de la culture se confrontent de manière naturellement drôle et éducative. Au lieu de concevoir un spectacle désuet représentant une fusion entre la danse thaïlandaise et française, ces collaborateurs ont mis au point quelque chose de bien plus piquant et divertissant. Il s'agit, comme le dit Klunchun, d'une promenade dans deux galeries d'art différentes, l'une étant classique et l'autre moderne. Bel est une sorte de Woody Allen français lorsqu'il interroge avec douceur et humour Klunchun au sujet de khon, la danse du masque classique qu'il a étudiée avec l'un des plus grands maîtres du pays depuis l'âge de 16 ans.

Klunchun fait preuve de beaucoup de bon sens lorsqu'il explique les principes de khon. […] Bel semble frapper juste lorsqu'il met à nu les prétentions de la danse moderne et classique. […] A la fin du spectacle, on voit une multitude de sourires dans la salle.

Jane Howard 29.10.2006